LA BASTON HARDCORE
par David Pêle-Mêle
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  SEXE ET CONFIDENCES 

   Nous exigeons le retour du Gros, Alain Turbide pour les intimes, et nous suggérons même une pétition afin de forcer son retour (bien des gens la signeraient d'une plume fébrile, car nous pouvions nous identifier à cet homme imparfait, dont la masculinité ordinaire n'a jamais menacé la nôtre. Mais ils l'ont remplacé par un « stud », et ensuite ils ont même jeté le « stud » pour finalement ne garder que Louise-Andrée « Madonna » Saulnier, (la sémillante hôtesse de l'émission, dont le Rastaquouère me dit de vous dire qu'elle lui tente, mais il ignore comment faire les premiers pas auprès d'une femme qui sûrement, avec tout son bagage d'expérience, connaît plus de deux positions, et qui ne sont certainement pas les plus anodines même pour mon boss qui en sait déjà beaucoup en étudiant, tous les samedis matin, le comportement des gorilles en rut au zoo de Hemmingford).
 
 

ÉLECTIONS 2000 

   Le parti de Joe Clark c'était la crème! D'abord, il y a la FILLE de Joe Clark, assez mignonne merci, qui faisait campagne avec papa, et qui est âgée de 24 ans. Puis il y a la plus jeune candidate Tory au pays (une jeune fille de dix-neuf ans)... Mary Ann Dewey-Plante, dans un comté de l'Ontario. Elle a eu mon vote les gars! J'y appose mon X très volontiers. Vive Joe Clark! En plus, c'est lui qui avait l'air le plus chill dans les débats. Et sa cravate était cool.
 
 

BALTHAZAR CONTRE BALTHAZAR 

   Bon, écoutez ça... Saviez-vous qu'il y avait un DEUXIÈME groupe, à Montréal, qui s'appelait: Balthazar? Pas possible, me direz-vous? Oui, ça l'est! Je les ai vus, ces crétins congénitaux, à La Fureur, avec « celle sur la tête de qui il faudrait mettre un sac en papier brun pour parvenir à lui faire l'amour ». Ils sont sans talent, ils sont poseurs, ils ont un CD sûrement consternant, et ils se croient des « bums » (les « bums » nouvelle vague, à la Daniel Boucher, qui sont nés à Outremont et qui s'habillent en Polo). Mais le groupe de musique Balthazar, le vrai, avec le chanteur qui s'appelle vraiment Balthazar, ce sont eux, les meilleurs. Comment se fait-il que trois ou quatre idiots prétentieux puissent usurper un nom comme ça et se fonder un petit groupe pépère reçu tout net chez Véro? Il n'y a pas de lois? Je peux donc tourner un film qui s'appelle Star Wars quand je veux? Je peux m'ouvrir une compagnie qui s'appelle Coca-Cola? Eh bien, si j'avais su... Vous me lirez plus jamais, ici, dans ce site de merde: j'vais fonder le New York Times, moi!
 


TÉLÉROMANS 

   Je vais vous disserter ça véhémentement à souhait au sujet de ce gentil petit téléroman rose que tout le monde aime: Quatre et demi! Si vous ne connaissez pas encore cette ineffable connerie élevée au rang de Grand Art, c'est que vous êtes tout à fait étranger au joli petit univers bon enfant papa-bonbon ragnagna, que vous n'avez, pas une seule fois, été touché par le doigt flasque et douillet de leur culture couche-tôt mon minou, et, bref, que vous êtes Balthazar (le vrai, celui que c'est écrit sur son acte de naissance).

   Quatre et demi, sur dix, c'est ce que ça vaut. C'est l'histoire, en un mot, de tout le monde... de tous les publics... de toutes les classes sociales... de toutes les générations. Quelqu'un a vraiment bien pris soin, ici, d'inclure des personnages pour tous les goûts, pour tous les styles de vie. C'est à un point tel qu'on se demande, finalement, s'ils ne se sont pas fait conseiller par des maisons de sondage. Il y a des ados, des petits couples en santé, célibataires ou mariés ou colocataires, avec enfants, sans enfants, avec chiens, sans chiens, avec chat, sans chat, des vieux, des pré-retraités, un prof dans le vent, un écrivain prétentieux, un directeur photo laid et onéreux, un motard caricatural, etc. En fait, tous les rôles ont quelque chose de caricatural. Rien n'est crédible. Rien. Absolument strictement décidément rien. Même pas le personnage gai. C'est pour tout dire une farce asceptisée, où l'on joue intelligemment sur les mots (« voir rouge », « avoir les bleus », « devenir vert » Ah! ah! ah! ah! ah! ah! ah! ah! ah! ah! ah! ah! Que c'est DRÔLE!). On tente dans cette émission de tirer dans tous les azimuts, mais on ne fait mouche nulle part, parce qu'on est des lavettes. C'est toujours, ma foi, de trop bon goût, politiquement correct, sans exagération. Les hommes ne sont jamais sexuellement menaçants, là-dedans (les femmes non plus d'ailleurs): ce sont, tous, des femmelettes émasculées, de gros poodles, aux yeux humides émouvants, à l'oreille molle (Zouvi, Brouillette), qui se fâchent, parfois, les joues rouges, tapant des pieds, soufflant des narines, grotesques, fadasses... et reviennent toujours au calme, avant que d'avoir trop fait monter leur pression artérielle, parce que, ça, ce serait mauvais pour leur petite santé ma chère petite maman de mon coeur, ben, ou-u-ui! Les femmes, elles aussi, sont des caricatures « cucul », albumineuses, laiteuses (car l'émission est en outre commanditée par nul autre que Le Lait, sans farce, chose idoine)... C'est désolant au possible, on ne peut rien dire d'autre, vraiment, à part que c'est le téléroman le plus aimé, le plus regardé, le plus suivi, au Québec (ils ont même une réunion annuelle, une sorte de Convention, comme pour Star Trek), ce qui en dit long, fort long, immensément long, sur le Québec, c'est-à-dire, mes petits poodles larmoyants, sur NOUS!

   Nous sommes Quatre et demi, qu'on le veuille ou non. Nous sommes tous des Pascal Constantin, des Louis, des Maude, des jeunes femmes en chaleur qui dressons un tableau de tous nos voisins mâles ou des jeunes femmes introverties ne pipant mot, des Maryse, des Renaud et des tout le reste. C'est nous. Vous. Moi. Tout le monde... Même ici à Ma Commune Légère! Le Rastaquouère est le pas gentil vétérinaire, le rival envieux d'en face. Junior est le Nabot son fils spirituel et on pourrait accoler l'un de ces personnages unidimensionnels aux membres de toute Ma Commune sans exception. Amusez-vous à le faire, mais n'oubliez pas: vous êtes vous aussi des Maudes et des Louis et des etc, etc.

   Les auteurs? Une conne et un gros zouf, tous deux passionnés par le poil, les museaux, les puces, la litière, le collier, la laisse, et n'allez pas croire que je vous décris là une perversion sexuelle (quoique on ne sait jamais). Ensemble, ils animent une émission sur les animaux domestiques. Ils vont à Sydney durant les Jeux, afin de zieuter des bestioles. Ils écrivent ensemble une télésérie avec des vétérinaires et des animaux. Ce sont de vraies bêtes! Jamais ils ne s'arrêtent, mon vieux. Têtus comme des ânes. Névrosés en plus: elle n'arrive jamais à rire d'elle-même ne serait-ce qu'une seconde mais elle se moque sans cesse de lui (gentiment, bien sûr... c'est juste de la taquinerie affectueuse!), et lui, il joue son jeu, il fait le nono, se moque de lui-même, la fait paraître, elle, plus mature, et plus brillante, et plus sérieuse, puisque c'est ce qu'elle veut. Un vrai trésor de petit couple pour les psychiatres. Jung aurait fait, certainement, une de ces indigestions...

   Nos auteurs de téléséries locaux, apprenant sur le tas (d'idiots que nous sommes), ne savent rien trouver de plus lumineux ou réussi ou original, par exemple, que de faire des anticastings partout: le pas-gentil-gros-pas-beau-Bazinet devient un bon gars (Virginie); le romantique-sombre-chevelu-Gab devient un clodo assez « dark » (Deux Frères). Pas mal! Très recherché! Intelligent! Pénétrant! Zen! Même que ça mérite le Prix Nobel.

   Rien n'est vrai dans Virginie. Ça n'existe pas du monde de même, viârge. Rien n'est vrai dans les Deux Frères. Ça n'existe pas, dans le monde, des gars comme Kevin, qui se parlent tout seuls, assis en position Spider-Man sur une table, dans une pièce vide. Ça n'existe pas des profs comme Sabourin. À l'université, les profs ce sont les étudiants d'un autre cours plus élevé, dont le prof est lui-même un étudiant en maîtrise, dont le directeur étudie au post-doctorat, et cetera. On se demande s'il n'y a pas UN prof, au sommet de toute la pyramide. Et il n'est sûrement pas comme Marcel Sabourin. C'est une farandole empirique de faux, tout ça. Du toc. Pouah! La nausée. Une bonne soirée à tous. Je vous laisse. Moi, je vais aller gerber.
 
 

David Pêle-Mêle 
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