La série Cannabis Fondant, comme son nom l'indique, est un grand
« melting pot » dans lequel David Pêle-Mêle (devenu,
récemment, fou à lier) verse, en guise de thérapie,
son fiel corrosif sur tous les sujets qui l'horripilent, et ceux-ci sont
légion, évidemment. C'est ce mois-ci sa seconde séance,
cher docteur!
MA THÉRAPIE
LÉGÈRE
Deuxième fournée
Le Mirror, hebdomadaire
anglo-délinquant par excellence, publie, comme à chaque année,
son sondage éminemment idiot Best Of Montreal (le BOM, comme
ils l'appellent... parce que c'est exactement ce que c'est: un ramassis
de ce que pensent cinq cent « bums » montréalais qui
ne trouvent à s'exprimer vraiment qu'en tuant à coup de gourdin
des automobilistes innocents (Yves Bitchoka, Jacques Silahian, avec leurs
battes de baseball), ou, une fois par année, en complétant
de manière colorée le sondage du Mirror).
On y apprend entre autres
choses extrêmement hiératiques, que le voyou moyen qui a répondu
aux questions de ce torchon, a élu:
Chez Cora meilleur resto à
déjeuners... Euh, no kidding?
La Boîte Noire meilleur
club vidéo... No kidding?
Schwartz's meilleur resto
à smoked meat. No kidding?
Le Commensal meilleur resto
végétarien... No kidding?
Frites Alors! meilleur resto
à frites... No kidding?
Bagels St-Viateur meilleur
marchand de bagels... No kidding?
Santropol meilleur élaborateur
de sandwiches... No kidding?
Arahova meilleur resto grec...
No kidding?
Pizza Hut meilleure pizzeria...
No kidding?
Le Cinéma du Parc
meilleur cinéma répertoire... No kidding?
Thank God we do have these
enlightened bums to tell us that Chez Cora and Schwartz's et Arahova et
La Boîte Noire exist! Dieu merci, car sans eux, nous l'aurions ignoré.
Tout ce qui a été voté ci-haut comme étant
« best », c'est de l'archi-connu, amis anglos. Les gens les
plus réactionnaires que vous puissiez imaginer, ils se rendent,
quotidiennement, chez Cora, ou au Cinéma du Parc ou chez Arahova...
Vous qui prétendez être des « délinquants à
la mode », trouvez-nous donc un peu autre chose... Car je suis SÛR
que Chez Cora ne prépare PAS vraiment les meilleurs déjeuners.
Je suis PERSUADÉ que la Boîte Noire n'est PAS le meilleur
club vidéo en ville. J'suis CERTAIN que Schwartz's n'a PAS le meilleur
smoked
meat. Je suis SÛR que le sale Commensal est LOIN d'être
le meilleur resto végétarien. Et je crois DUR COMME FER qu'il
existe à quelque part, de meilleures frites que chez Frites Alors!
Et je SAIS que Bagels St-Viateur ne vend PLUS le meilleur bagel au nord
de New York. Et je me DOUTE que le Santropol est SURPASSÉ à
quelque part pour ce qui est des sandwiches (tout le monde peut faire ça,
tartiner deux pouces de Cheez Whiz sur un demi centimètre
de pain fadasse). Et je SAIS pour en avoir fait moi-même l'expérience
qu'Arahova ne sert PAS les meilleurs souvlakis. Et les pizzas de chez Pizza
Hut ne sont ASSURÉMENT PAS les meilleures dans notre bonne ville.
Et le Cinéma du Parc n'est PLUS DU TOUT un aussi bon cinéma
de répertoire, depuis qu'il a changé de proprio, et même
c'est à se demander s'il l'était vraiment, avant.
Chaque année, les voyous
élisent domicile dans un bar nul qui se situe à peu près
toujours sur « la Main » (ils aiment ce mot) et au nom stupidus
commençant toujours par la lettre B. L'an dernier, ils étaient
enracinés au Bifteck (qu'est-ce que c'est que ce nom?); ah! c'était
quelque chose, le Bifteck! Fallait voir! C'était La Mecque! C'était
le top du top. C'était le Nirvana. C'était la totale. Cette
année, plus de Bifteck. Ils ont digéré... Since the
arrival of Foot And Mouth disease, y'know... bifteck was a hazard. À
présent, c'est le Brutopia (qu'est-ce que c'est que ce nom?)...
Mais c'est quelque chose, le Brutopia! Faut voir! C'est La Mecque! C'est
le satané top du foutu top. C'est le Hip-rvana. C'est la totale!
Tout ça pour dire qu'ils
ont élu Brutopia en numéro un dans cent catégories
différentes, dont meilleure bière, meilleure barmaid, et
meilleur bar, meilleur happy hour, meilleure musique, meilleur trou à
bibine (watering hole), meilleure micro-brasserie, meilleur banc,
meilleur mur, meilleurs sous-verres, meilleur éclairage, meilleures
machines distributrices d'arachides salées à l'entrée.
Etc. Bravo!
Finalement, deux petits bijoux
prélevés dans ce sondage vraiment néanderthalien.
Dans la section Sexiest French pickup line (disons: la plus enjôleuse
phrase pour séduire en français, faute de quelque chose de
mieux), ils nous donnent: Tu es la rêve des me yeux (sic).
Je ne vous fais pas de farces! C'est tellement con que j'ai hâte
de l'essayer. C'est tellement idiot que ça ne PEUT PAS NE PAS MARCHER.
La prochaine fois que je vois dans un bar une fille qui me plaît
je jure sur la tête de Richard Nixon que je me dirige vers elle et
que je la regarde bien dans les yeux et que je prononce la phrase: «
Tu es la rêve des me yeux! » Si je me ramasse une gifle, tant
pis! Ah! ah! ah! Le jeu en vaut la chandelle, docteur!
Deuxième bijou du «
BOM »: à la question: « Quel est le meilleur endroit
pour apercevoir une babe? » ils répondent: Near
a school ou At any CÉGEP. Ça par exemple! Pédophilie,
nous v'là?
Oui, docteur. Je lis le Mirror.
Je ne remplis jamais le sondage, mais je lis le torchon, oui. Et malgré
tout ce que je viens de dire depuis huit paragraphes sur cet hebdomadaire,
il demeure trois cent cinquante-neuf millions sept cent quatre-vingt-dix-huit
mille trois cent soixante-quatorze fois moins imbécile et facétieux
que le Voir ou le ICI, monuments monolithiques kubrickiens
de bêtise cosmique.
*
Le samedi avant-midi n'est-il
pas, docteur, le moment idéal pour dormir, roupiller, faire le grasse
matinée? Eh bien, chez moi, dans mon bloc, je vous jure, ça
bouge. Le samedi matin, vers huit heures et demie, ça commence:
soudure, ménage, aspirateurs, lessives, même un crétin
maniaque qui joue de la guitare électrique. Des gens sont un peu
partout dans les couloirs pour visiter des appartements, les concierges
ont disparu, il y a des conférences qui se tiennent dans le hall
d'entrée entre les visiteurs restés sur leur faim. Un chien
jappe. Dehors, klaxons. Un épais siffle une fille quelconque. On
se crie des choses, on chantonne, on claque les portes. Ah! La machine
à laver entre dans son cycle d'essorage. On sonne à la porte.
Comme d'habitude, c'est un quotient intellectuel de zéro point zéro
trois qui s'est « trompé de bouton ». (Ils en ont bien
l'air, d'une bande de trompés à boutons!)
Bons petits prolétaires
industrieux, affairés, actifs, pleins de sève, ne vous arrêtez-vous
donc jamais? Et, si, moi, je vous disais que tout, tout, tout, tout, tout,
tout ce que vous avez fait samedi avant-midi, d'un point de vue zen, était
parfaitement INUTILE. Yes, baby! Lessive? Inutile. Soudure? Inutile. Ménage?
Inutile. Guitare? Inutile. Chien? Inutile. Siffler une fille? Inutile.
Visiter encore des appartements au mois de mai? Inutile. Klaxons? Inutile.
Claquer la porte? Inutile. Être sans cesse débordé
comme vous l'êtes? Assez inutile merci. Personne ne connaît
Pyrrhon? C'est bien ce que je me disais! Et quand vous aurez enfin fini
de siffler, claquer, souder, klaxonner, visiter, lessiver, ménager,
gitarer, chieniser, et tutti quanti, ouvrez une encyclopédie des
noms propres ou le Robert 2, et cherchez Pyrrhon. Lisez sa doctrine. Mieux:
lisez-la dans votre bon Dieu de merde de LIT, samedi matin prochain.
Que de bruit! Que de mouvement!
Que d'air déplacé! C'est fou! Je vis sous une véritable
fourmilière! À l'aide! Oh! Bouddha, Jabba et autres Divinités
de la Paresse! Pardonnez-leur... ils savent pas du tout ce qu'ils font!
Et après, tiens, ils se demandent pourquoi que Pêle-Mêle,
eh bien, l'est devenu dingue, docteur, dites donc! C'est à cause
d'eux, merde, merde et merdasse. D'eux! À cause du vieux de l'appartement
d'en haut qui moud du café durant une demi-heure, qui branche une
sableuse Black & Decker, un samedi matin... pour sabler QUOI?
Je vous le demande? Cela pouvait-y pas attendre qu'il soit au moins passé
dix heures, m'sieur?
Mais ne vous tracassez pas,
doc: j'suis pas si fou que ça. Je la vois, moi, leur bêtise
mondaine, soucieuse, préoccupée, grouillante et fébrile.
Mais moi, j'ai lu du Pyrrhon. Je connais le Bouddhisme; je connais les
bases du zen. Je ne vais pas aller en haut engueuler le vieux, parce qu'il
est tapageur. Je médite tout ceci, mais je ne crie point. Vous voyez-vous
vraiment vilipender votre vieux voisin? (une phrase digne de Christian
Mistral, pleine de mots en « v »).
*
Le pédé qui
criait « Yahou-ouuu! » sans cesse, dans cette pub de Gagnant
à Vie, de Lotto-Québec... aviez-vous remarqué,
docteur, que c'est un rejet? Il n'a pas d'amis! Où qu'il soit, au
restaurant, ou chez le dentiste, ou dans sa voiture, partout, il est tout
le temps tout seul, invariablement. « Reject à Vie »,
de Lotto-Québec...
*
Parlant de publicité,
et de rejets, avez-vous vu l'annonce de la Tornado Sangrila, cher
doc? Je les vois d'ici, moi, les cinq petits « concepteurs publicitaires
» assis ensemble, et à qui l'on demande de changer l'image
un peu « tapette » de tous les coolers au vin et d'envahir
un peu le marché des véritables gens qui boivent de vrais
alcools. Notez que ce n'est pas moi qui le dit, mais les coolers au vin
c'est perçu comme femmelette. Les mecs du meeting de production
se sont dit: « Les autres perçoivent ça comme un alcool
de tapette? Eh bien on va leur en donner du viril! Grr! On peut! On est
capable d'être une grosse brute, nous itou! » Et ils font ces
annonces avec des gars qui récoltent le raisin à la chainsaw,
le pilent direct au fond de leur boîte de camionnette, coupent le
citron à la hache, et sont assez forts pour jeter olympiquement
des barriques pleines sur la route à vingt mètres, en grognant,
bien entendu, parce qu'ils ne sont pas des tapettes, ils ont tous une de
ces mines patibulaires.
Ce que l'on ne sait pas docteur,
je vais vous le dire moi. C'est que dès que le réalisateur
de l'annonce a crié: « Coupez! », ils se sont tous déshabillés
(ou plutôt ils ont arraché leurs vêtements en criant:
« Grr! »), et ils ont tous couché ensemble, violemment,
sur le capot de la camionnette rouge, dans les restes de raisin pulpeux
et d'huile à tronçonneuse, toujours en criant: « Grr-r-rr!
»
Et pourquoi toujours changer
une saloperie de lettre dans le nom de l'alcool? « Zequila »
en lieu et place de tequila; et également « sangrila »,
plutôt que sangria. Why? Pour être hip? Parce qu'ils ne peuvent
pas se payer les droits? Quels droits? Est-ce que les noms communs gin,
vodka, rhum, tequila, appartiennent à quelqu'un?
*
Vous connaissez les DINKs,
docteur? Double Income No Kids. C'est une caste très méprisée
aux États-Unis. Mais moi je suis bien pire: un OINK. Je voudrais
parler des OINKs. Ils sont assez sympathiques, les OINKs, et ils sont beaucoup
plus importants que les DINKs. Vous avez entendu parler de ce problème
stupide: qui, de l'oeuf ou de la poule, est arrivé en premier? Nul
n'a encore su répondre. Mais à la question: qui, du DINK
ou de l'OINK, est arrivé le premier? on peut d'ores et déjà
répondre avec certitude: l'OINK était là bien avant!
L'OINK est comme le quark, tandis que les DINKs sont des molécules.
Au fond, qu'est-ce que les DINKs, sinon des couples d'OINKs s'étant
«matchés»? Puis n'oublions pas une chose qui participe
éminemment à nous rendre les OINKs tellement plus attachants:
le son Oink! est l'onomatopée qui sert à désigner
le cri du cochon. This is cool. Je dis que l'avenir appartiendra à
l'OINK.
*
Un avion-espion des États-Unis?
Que glandait-il là? Si un avion-espion chinois était repéré,
aux États-Unis, ce serait la Troisième Guerre mondiale tout
de suite! Et qu'on arrête de nous rabâcher que les vingt-quatre
crétins d'équipage sont retenus prisonniers là-bas
(dans des suites de luxe, au Hilton, probablement)... surtout quand le
pilote Chinois est porté disparu! Je sais bien que pour monsieur
George W. Bush, les Chinois sont des sous-hommes, mais franchement, les
Américains pourraient faire preuve d'un peu de considération!
Pearl Harbor: propagande
anti-chinoise arrivant bien à point! Le bombardement de Pearl Harbor
était dû aux Japonais, oui, doc, je le sais, mais dites-vous
bien qu'aux yeux des Américains Chine, Japon, Vietnam, c'est du
pareil au même, et que l'Américain moyen émergera de
la salle de projection en disant: « Yellow bastards! We got back
at them... eh? And are these not the same people that kidnapped our spy
plane last month? Yeah? Well? » Au Pentagone, quelqu'un a compris
que la seule armée au monde encore capable de tenir tête aux
Américains est l'armée chinoise et on dirait que l'événement
de l'avion-espion a été provoqué volontairement et
dans le but de « créer le consentement », comme dirait
Chomsky, et à présent, voici la vraie propagande anti-jaunes,
qui débarque, tambour battant! Il n'y avait pas de problème
et voici qu'ils sont en train d'en créer un de toutes pièces...
Que se passe-t-il, docteur?
Qui dans tout ce fatras est vraiment l'instigateur de quoi?
*
Varda (je ne sais pas si son
nom s'orthographie ainsi) du réseau Musique Plus: première
fois dans ma longue vie que j'entends parler de cette connasse, et néanmoins
elle assure: «Ce n'est pas Musique Plus qui a fait de moi une diva;
j'étais une diva déjà avant d'être à
Musique Plus.» Eh? Ah ouais? Mais, au fait, ridicule troufionne,
t'es une quoi? C'est quoi ton métier véritable? Actrice?
Chanteuse? Cruche? Avant même d'avoir une job, tu étais une
diva? Wow! Ça veut dire que n'importe quel trou du cul même
en demeurant inconnu, peut prétendre être une superstar? Alors,
moi, je décide d'être Bono. Le pape. Al Pacino. Et, pour voler
moi aussi mon « nom » dans Tolkien, je me rebaptiserai Manwë!
Qui dit mieux? Gimme a break... Varda est une conne, qui présente
un peu connement les vidéoclips des autres. La Diva du Rien, c'est
tout ce qu'elle ne sera jamais. Si Jacynthe, Britney Spears, et les Backstreet
Boys n'existaient pas, il y a une certaine diva qui n'existerait pas beaucoup
non plus... hormis dans son cercle d'amis, à son gym Nautilus Plus,
et à son CÉGEP.
*
Je ne suis jamais allé
sur Napster, parce que j'ignore ce que ce mot martien signifie. Or ça
n'est rien de personnel... Je ferais la même chose s'il y avait des
sites Web qui s'appelaient Dhcgvbfjn ou Qdgckt ou Sagcbdqa... Bon. Cela
dit, le site en question sera passé très très près
de casser enfin la baraque, c'est-à-dire le Système, c'est-à-dire
le CA$H. Pendant un moment, c'était à un fil. Un petit coup
et ça y aurait été. Changement. Mini-révolution.
Escamotage du Capitalisme sauvage. Gratuité virtuelle nouveau genre,
et, surtout, transformation en profondeur de tout le système de
production et de distribution de la musique. (Et d'autres choses ensuite
auraient pu suivre: les films, les bouquins, etc.) Mais non. Ça
n'a pas marché. Il y a eu les avocats. La Loi. Les chiâleux.
Tant pis. Restons tous des capitalistes sauvages, et relativement pauvres.
Maintenons dans leurs richesses odieuses les mêmes "vieux croûtons"
qui viennent de passer à un cheveu de tout perdre et qui ont eu
chaud... Parce que, mes jolis, toute la question est là, au fond:
les grands patrons de Sony Music sont des hommes de 78 ans qui ne comprennent
strictement rien à la musique d'aujourd'hui, mais qui s'en foutent.
« The kids, they'll buy anything today. Just give 'em what they want.
» Ce sont les mêmes monsieurs qui ont fait du fric il y a trente-cinq
ans, en vendant à nos parents les disques de Janis Joplin, de Bob
Dylan (et déjà, à l'époque, il ne comprenaient
rien à ces artistes-là). Puis, ils ont fait du fric avec
le disco (tout en n'y comprenant rien) et avec le Heavy Metal (en n'y comprenant
goutte), et ensuite, avec le Punk, et le Grunge, et tout le reste... Si
vous avez entre douze et cinquante-cinq ans dites-vous bien une bonne chose,
c'est que toute votre culture musicale aura enrichi les mêmes quinze
ou vingt vieux croûtons qui sont là depuis une éternité.
C'est eux, qui ont failli tout perdre, et se faire avoir: ces crétins
guindés et ridés qui se foutent des "modes" mais qui s'enrichissent
sur le dos de ces modes depuis quarante ans en se moquant de nos parents
puis de nos grands frères qui écoutaient Genesis ou Kiss...
puis de nous en 1985, puis de nous aujourd'hui, et qui se moqueront encore
de nos enfants dans pas très longtemps, une nouvelle mode ou deux
dans le futur.
Hep! me direz-vous, il y a
les artistes eux-mêmes, là-dedans, et Napster leur faisait
perdre des sous, à eux aussi. Je le sais! Mais les artistes ils
sont certainement d'accord avec ce que je viens de vous exposer. Ils crèvent
déjà de faim avec Sony tout en haut de la pyramide, alors,
est-ce que ça pourrait être pire, sans Sony? On se débarrasse
de ces croûtons et on invente autre chose, entre nous et avec
les artistes, plus près d'eux, peut-être même géré
par eux sur le Net, via un nouveau site au nom weird, Xkfhvcd ou Ldiumjj,
ça je m'en fiche, du nom: ce n'est pas cela qui importe... Ce qui
importe c'est qu'on aurait pu couper dans les intermédiaires. Les
artistes, je les connais. J'en connais un échantillon. Les artistes,
qui font la musique, ce sont Balthazar et Arold. Pas le Balthazar fac-similé
qui est passé à La Fureur, non: le Vrai Balthazar! Je suis
certain, moi, qu'ils seraient super d'accord. (Qui fait la musique? Eux!
Qui l'écoute? Nous! Alors qu'est-ce que douze vieillards gâteux
de Sony Music viennent fiche dans l'équation? Pourquoi ne renverse-t-on
pas leur empire commercial, et ne perce-t-on pas une route plus simple,
plus directe et plus profitable entre ceux qui créent la musique
et ceux qui la consomment? Merde, c'est bad!) Napster aurait pu donner
le coup d'envoi de tout ceci. On dit qu'Internet, c'est un Far-West binaire.
Mon oeil! Internet, c'est une Banque, un Palais de Justice et un gros,
gros poste de police, surtout.
David
Pêle-Mêle
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