Jango Fett, c’est un peu George Lucas. Mais bizarrement, c’est là
l’une des (rares) choses qui ont su me toucher, dans ce film trop lourdement
chargé, et trop échevelé, avec son scénario
fourre-tout, qui, en voulant presque boucler les boucles et faire une synthèse
de l’univers Star Wars, ne va nulle part en fin de compte. Et pourquoi
Jango Fett serait-il donc Lucas? Je ne sais pas... Ce n’est qu’une impression...
Mais voyez un peu la vie que mène Fett le solitaire, férocement
indépendant, toujours auto-suffisant, et vivant dans un appartement
difficile à localiser sur une planète retirée et même
inconnue. Tout ce qu’il a demandé aux Fabricants de Clones, c’est
un jeune clone de lui-même. Un fiston au teint basané, comme
lui, et qui n’a pas de mère, tout comme Anakin n’avait pas de père.
Est-ce que ça ne serait pas là une parfaite métaphore
de la vie personnelle de Lucas? George Lucas l’indépendant. George
Lucas qui-ne-travaille-que-pour-lui-même. George Lucas le solitaire,
aussi: il vit à l’écart du monde, et sa conjointe l’a quitté.
Mais il a conservé, si je ne m’abuse, la garde de son fils (adoptif)
qui est un petit Polynésien. Il y a des similitudes. S’il y a ne
serait-ce qu’un petit fond de vérité dans tout ça,
si ce n’est pas juste moi qui hallucine des choses, comme il m’arrive parfois
de le faire, eh bien, c’est à peu près l’unique parallèle
émouvant de tout Épisode II.
Cette extraordinaire métaphore
mise à part, la « saga » de Jango Fett est un peu superflue.
Avant, les fanas de Boba Fett étaient fascinés par (a) son
armure laide; (b) son vaisseau-fer-à-repasser; (c) sa réputation
ma foi surfaite; et (d) son sac à dos volant. Mais à présent,
ces mêmes questions sont reportées généalogiquement
d’une génération, sans que nous ayons davantage de réponses.
Tout ce que l’épisode de Jango Fett nous aura donné, c’est
de nous dire: « Voilà: c’est simple, vous vous demandiez d’où
Boba Fett tenait son armure et son fer à repasser volant et sa réputation
et son sac à dos Kanuk à essence? Eh bien il les a hérités
de son daddy. Mystère résolu. » Mais non... C’est pas
beaucoup plus clair qu’avant. Les anciens fanas de Boba vont à présent
se poser au sujet de Jango les mêmes quatre questions. Anyway, je
m’en fous. Je n’ai jamais aimé la famille Fett.
Si le comte Dooku n’avait
pas embauché Jango Fett pour qu’il embauche la Changeforme pour
qu’elle trucide Padmé, jamais Obi-Wan n’aurait remonté la
piste jusqu’à la planète secrète des Fabricants de
Clones. C’est indirectement à cause de Dooku que les Jedi ont découvert
le pot aux roses, et que Yoda débarque à la rescousse avec
tous les Clones. Sinon c’en était fait de l’Ordre Jedi: les carottes
étaient cuites... Ils allaient crever... Si j’avais été
Darth Sidious, j’aurais dit au comte Dooku, à la fin, lorsque celui-ci
revient à Coruscant avec les plans de la future Étoile de
la Mort: « Beau travail, mon ami, mais vous êtes un épais...
Si vous aviez embauché comme Chasseur de Primes le papa de I-G88
plutôt que celui de Boba Fett, la partie serait d’ores et déjà
gagnée à l’heure qu’il est. Vous mériteriez que je
vous électrocute à la mode Sith. »
Parlant du comte Dooku, je
le trouve très cool, et ce, malgré le fait qu’il ait tout
fait foirer en donnant le contrat à Jango Fett. J’avais peur qu’il
meure tout de suite. « Ils ont besoin d’un Méchant temporaire
», me disais-je, « pour combler le vide entre la mort de Darth
Maul et le moment où Darth Sidious se révèle vraiment
en public et prend le relais, avec Anakin. » Donc ils nous ont pondu
Dooku. Un Méchant vite fait. Qui sort de nulle part. Mais en fin
de compte, c’est le plus cool de tous les Evil Jedi. Pensez-y: enfin
un ennemi avec un vrai visage, avec des expressions, des mimiques, des
froncements de sourcils colériques mais narquois. Pas besoin d’une
grosse armure noire et d’un casque comme Darth Vader... Inutile. Il se
défend très bien sans armure, merci... Trois Jedi n’ont même
pas réussi à faire un accroc dans sa cape. Et pas besoin
non plus de cornes et de pupilles jaunâtres, et de tatouages rouge
sang, comme Darth Maul; pas besoin d’être effrayant physiquement
pour être vraiment machiavélique. Pas besoin non plus d’un
sabre laser à deux lames, pour faire plus spectaculaire. Nope. Juste
un bon vieux lightsaber rouge et simple comme celui de Vader en 1977. Et
la cerise sur le sundae? Dooku fait du Force Lightning comme Sidious,
chose que ni Vader ni Maul n’étaient capable de produire. Le résultat
final: wow! génial. Voici absolument le « Dark Force
User » le plus élégant, le plus sûr de lui, le
plus pondéré, le plus distingué, le plus désinvolte,
le plus gracieux, le plus poli, et même un peu snob, et presque galant,
presque un gentleman... Et surtout, surtout, beaucoup moins agressif que
Darth Maul ou Darth Vader (Darth Maul était une brute, un tigre
tournant en rond dans sa cage, et qui n’attend que le moment de SAUTER
sur sa proie comme un malade mental, toutes griffes dehors, et Darth Vader
souffrait, lui aussi, d’une très très grande susceptibilité
à la mauvaise humeur: il tuait des dizaines d’Amiraux pour des broutilles,
étranglait à distance des colonels juste pour remporter des
arguments vides de sens, etc). Mais mettez Dooku le gentleman dans ces
mêmes situations. Un mur laser entre lui et Qui-Gon Jinn? Dooku aurait
sans doute dit: « Ah, oui, vous vous agenouillez pour faire un peu
d’Emptiness; charmante initiative, mon jeune ami; on ne peut pas
dire que vous manquiez de sens pratique; cela me donne presque le goût
de m’y mettre également, si vous n’y voyez pas d’inconvénient,
bien entendu? » Et si l’amiral Piett avait fait sortir le vaisseau
du comte Dooku de l’hyper-espace un peu trop près du système
où sont les Rebelles? « Amiral Piett, allons, un homme de
votre expérience! C’est impardonnable... Pensez à tous les
AT-AT et à tous les Stormtroopers que vous devrez, maintenant, faire
descendre sur ce caillou glacial juste pour conquérir ce qu’il aurait
été si simple de bombarder! Ah! Vous me décevez profondément.
Mais je suis bon prince, allez. Mobilisez toutes vos troupes, et, si vous
en avez fini avec tous les Rebelles avant douze heures, je ne mettrai pas
dans mon rapport à l’Empereur cette erreur de votre part! Marché
conclu? » Et Piett, pour se racheter, aurait travaillé dix
fois plus fort.
J’aime bien le comte Dooku.
Je suis content de savoir qu’il sera encore là dans Épisode
III. Vive lui. Un seul Dark Force Gentleman aussi savoureux vaut bien
dix ou douze Maîtres Jedi insipides du genre de Mace Windu... Et
d’ailleurs les deux acteurs eux-mêmes ne se comparent pas, est-ce
qu’un crétin congénital opéré comme Samuel
L. Jackson arrive à la cheville de Christopher Lee?
Mais combien d’entrevues
avec Christopher Lee avez-vous vues? Zéro. Et combien d’entrevues
avec le crétin congénital opéré? Vingt-sept
mille huit cent quatre-vingt-trois... Ce mecton est une sorte de petite
« vedette » dans la franchise-vedette. Et il est traité
à part. Hollywood l’aime. Il porte de petits bérets nuls,
des lunettes Ray-Ban très chères, et il est toujours «
smooth ». On sait de source sûre qu’il a presque sucé
le pénis de Lucas, pour être de la distribution, mais, une
fois que tout ça est une chose acquise, et bien acquise, lorsqu’on
lui demande, en entrevue, s’il a aimé jouer un Chevalier Jedi, il
répond, toujours très « Hip », qu’il préfère
jouer au golf... Et il ajoute: « my golf swing is better than my
lightsaber swing! » Quel connard superficiel! Il pue le nombril.
C’est pour ça qu’Hollywood l’adore. Sam Jackson, c’est l’agent double
hollywoodien, éduqué à Hollywood et fabriqué
à Hollywood, qui s’est infiltré, à force de persévérance,
dans cette petite galaxie très anti-hollywoodienne qu’est la franchise
de George Lucas. C’est pour cela qu’Hollywood passe par lui pour tenter
de se réapproprier toute l’oeuvre de Lucas. He is their man on the
inside. He’s the Mole! A commercial Mole! À la télévision,
il y a eu la Semaine Star Wars: cinq journées d’entrevues,
de reportages, de séquences inédites, et cetera. Fouillez-moi.
Imaginez qui en était l’animateur? Je vous le donne en mille. C’était
un monsieur typé qui « passe » bien à Hollywood...
Que les studios aiment... Qui ne fait pas peur à l’industrie cinématographique,
puisqu’il est l’une de leur créatures, l’une de leurs marionnettes
obéissantes, et plutôt « cool », et « Hip
»... Alors Samuel L. Jackson était là, debout, dans
des décors appropriés, et il « reçoit »
Mark Hamill en entrevue, et il « reçoit » Anthony Daniels.
Il est le poster boy de la série à présent. Et pourquoi?
C’est de la récupération! Pouah! Le groupe Metallica a cessé
d’être bon lorsque les radios se sont mises à en jouer, et,
de même, je crie que Star Wars a cessé d’être
bon le jour où Hollywood s’est mis à s’y intéresser.
Samuel L. Jackson: un gars
que j’ai énormément de mal à supporter, et qui, selon
moi, n’a pas sa place dans des films de Star Wars, avec son crâne
d’oeuf, et son one-of-a-kind sabre laser mauve (une couleur vachement phallique
pour un acteur vachement mauvais que je considère comme étant,
d’ailleurs, un gland, pléonasme ou pas).
LAISSEZ PADMÉ ET JAR JAR TRANQUILLES!
Bon, j’ai un problème.
Quelqu’un pourrait-il m’expliquer pourquoi on en veut, encore, à
la vie de cette brave petite Padmé, même dix ans plus tard,
et même si elle n’est plus Reine? Déjà en 1999 ça
me semblait un peu louche, toute cette histoire de « traité
» que Sidious voulait faire signer à la Reine de Naboo de
gré ou de force. Pourquoi un gars comme Darth Sidious, âgé
de mille ans et qui peut contrôler tout sans être identifié,
a-t-il besoin (absolument) d’un traité avec l’une des quinze mille
planètes de la République? Pourquoi un traité indispensable
avec cette planète-là, et non pas avec Corellia, Alderaan,
Kashyyk, ou n’importe quelle autre? Qu’est-ce qu’il y a de spécial
à Naboo qu’il n’y a pas ailleurs? Je pige point, les mecs.
Et voici que dix ans
ont passé, Padmé n’est plus Reine mais uniquement Sénatrice,
et on essaie encore d’attenter à sa vie. Why the fuck? À
cause d’un soi-disant « vote important » auquel elle s’en vient
prendre part sur Coruscant? Soyons sérieux. En politique, tous les
votes sont toujours « super extra importants », même
quand il s’agit de litière à chats! Padmé va voter
pour l’Armée de la République? Elle n’est certainement pas
la seule! Ce sera sûrement un vote serré entre républicains
et indépendantistes, sinon le vote en question ne serait pas qualifié
d’« important ». Ce serait gagné d’avance. Alors donc,
pour empêcher la création de l’Armée de la République,
il faudrait assassiner au moins cinquante Sénateurs. Bon. Parfait!
Alors pourquoi la seule tentative a-t-elle lieu sur la personne de Padmé?
Pourquoi le petit système de Naboo qui n’a jamais rien demandé
à personne est-il encore le seul à être ciblé?
Naboo, toujours Naboo! Foutez-leur la paix. Il est sensé y avoir
des milliers de mondes dans cette foutue République de merde: forcez-donc
quelques-uns d’entre eux à signer des traités bidons, aussi.
Et assassinez-donc un peu de ces Sénateurs-là, aussi. Pas
toujours Naboo. Elle ne vous a rien fait, cette planète. Lâchez-là,
enfin. C’est une lubie ou quoi?
Ce n’est pas un très
gentil cadeau d’adieu à faire à ce pauvre Jar Jar Binks que
de lui refourguer le rôle ingrat de celui-qui-commandite-l’accession-de-Palpatine-au-dictatoriat...
Vraiment, on aurait pu donner cette sale besogne à un autre Sénateur
inconnu, ou pourquoi pas à Bail Organa, qui ne fiche rien dans le
film, ça aurait été drôle: le destin est railleur,
non? mais du moment qu’il n’est pas railleur toujours pour les mêmes!
Pourquoi ce rôle tellement cruel à l’ami Binks? Il ne se rend
même pas compte de ce qui se passe... Ça me brise le coeur...
Il aura été le dindon de la farce toute sa vie, ou quoi?
Pourquoi lui, of all people, n’aurait pas pu, peut-être, «
pressentir » la noirceur secrète de Palpatine? Ça aurait
fait une histoire encore meilleure. C’est ce que Tolstoï aurait fait
si ç’avait été lui le co-scénariste. On aurait
au moins pu permettre à Jar Jar, le pauvre Gungan haï des fans,
de se retirer en beauté, sans commettre cette ultime bourde qui
est de loin la plus terrible de toutes mais qui malheureusement passe presque
inaperçue... Moi, je ne suis pas d’accord du tout avec ce choix
décidément très lâche de la part de George Lucas.
De qui se moque-t-il? Attack of the Clowns? Vous êtes un pleutre,
monsieur Lucas. Un foie jaune. Un poltron intergalactique.
ANAKIN TENTE DE VOLER LE SHOW
Finalement, si je comprends
bien, Épisode II c’est une sorte de High-Profile Jedi Teenage
Crisis: Anakin par-ci, Anakin par-là. Il n’est même pas un
Jedi encore, mais il est partout. Il se prend très au sérieux.
Il dit: « Jedi business; go back to your drinks ». Il fait
son frais chié. Il bougonne. Il est pas content. Il pense que son
Maître est jaloux de ses talents. Il rechigne. L’est difficile. Capricieux.
Si tous les padawans étaient aussi turbulents, ce serait le bordel
total dans toute la Galaxie... L’Ordre Jedi n’aurait plus le temps de rien
faire; toutes ses énergies seraient concentrées dans une
seule et unique tâche: contenir les élans fougueux et écervelés
des padawans. C’est ridicule. Un vrai de vrai petit frustré, cet
Anakin. Mériterait juste une bonne paire de baffes. Mais sur Coruscant,
comme sur Terre, on est politiquement corrects dorénavant: on ne
lève pas la main sur un mineur. Anakin est un « enfant »
tout-puissant, dans tous les sens du terme, et c’est une parfaite allégorie
de l’enfant nord-américain d’aujourd’hui: les petits monstres de
huit ans, même s’ils ne possèdent pas vraiment de sabre laser,
obtiennent tout ce qu’ils veulent, et leurs humeurs ont libre cours, et
leurs colères et leurs mécontentements font pratiquement
la Loi. En plus, l’on vient de découvrir que l’Ordre Jedi est en
quelque sorte une Secte et non pas un Ordre dans le sens
« chevaleresque » du terme, c’est-à-dire qu’on peut
bien entrer et sortir de l’Ordre Jedi. « Count Dooku was once
a Jedi; he couldn’t kill anyone. » Il a déjà été
un Jedi? Et... il ne l’est plus? Qu’est-ce que ça veut dire? Lorsque
quelqu’un entrait dans l’Ordre Teutonique ou dans celui des Chevaliers
de Malte, croyez-moi, il n’en sortait pas, c’était vocationnel,
et à vie. On ne démissionnait pas de ces choses-là.
Mais dans l’univers de Star Wars on dirait que tout est devenu «
Américain ». Padmé n’est plus Reine parce qu’elle a
été réélue pour un second mandat, et tout le
monde sait qu’on ne peut pas être le boss durant plus de deux mandats,
c’est écrit dans la Constitution, John Adams et Benjamin Franklin
l’ont dit! Alors pour une Reine c’est la même chose, non? La monarchie,
ce n’est pas une monarchie, mais bien un contrat à terme comme tout
le reste. Idem pour l’Ordre Jedi. Abonnez-vous. Désabonnez-vous.
Pas de problème! Liberté! Je vois déjà ça
dans le Jeu de Rôles Star Wars. Dorénavant, tous les
joueurs vont dire: « Je deviens un Jedi, et quand mon training est
fini, ciao, baby, I’m fucking leaving... and I keep my new powers and my
lightsaber! » On veut tous être puissants comme des Jedi, mais
on ne veut pas les responsabilités qui vont de pair avec cette puissance.
Égocentrisme et paresse. Un très bon résumé
de l’Amérique contemporaine.
Je trouve en outre que Anakin,
l’ado américain prétentieux mais qui n’a pas la moindre idée
de ce qu’il veut vraiment, « sauve » trop souvent son bon Maître,
Obi-Wan. Dans l’ascenseur, avant de rencontrer Padmé pour la première
fois en dix ans, il rappelle à Obi-Wan qu’il lui a sauvé
la peau lors d’une mission ayant eu lieu avant le commencement du film.
Il revient ensuite à son secours, quand Obi-Wan se lance par la
fenêtre, en le cueillant entre ciel et terre en bagnole volante.
Il tente de le sauver une troisième fois en désobéissant
à Mace Windu et en quittant Tatooine pour aller sur la planète
bizarre aux Anneaux de Saturne où Obi-Wan est prisonnier des termites
volantes et de Dooku. Puis il sauve son Maître encore une fois dans
le duel contre Dooku, en parant un coup qu’aurait certainement décapité
le cher Ewan McGregor déjà affalé au sol... C’est
un peu trop. N’en jetez plus, la coupe est pleine! Il aurait fallu que
ce soit l’inverse, que ce fut Obi-Wan qui sauvât Anakin, deux ou
trois fois, dans le film, pour que le sarcasme soit encore plus douloureux,
lorsque Obi-Wan vaincra son élève en combat singulier lors
du légendaire et fatidique duel Padawan-Maître qu’on est sensé
voir dans Épisode III. Mais, que voulez-vous, on ne le dira
jamais assez: Lucas n’est pas Tolstoï... Tout ceci est un peu maladroitement
scénarisé. Et tout est trop gros, trop lourd, pesant, souligné
au crayon gras 4H, ampoulé, pompier... Trop d’emphase. Trop de scènes
criardes... Aucune subtilité, excepté la double identité
de Palpatine (oups! un punch? devrais-je fermer ma gueule?).
YODA VOLE LE SHOW
Dans Épisode I
c’était Qui-Gon Jinn qui faisait tout. Dans Épisode II
c’est Yoda... Tout ce qui est primordial, en tout cas... Avec sa classe
de pré-maternelle-Jedi, c’est lui qui déduit des coordonnées
de la planète secrète des Fabricants de Clones et qui aiguille
Obi-Wan sur la bonne piste... C’est lui qui pressent que le jeune Anakin
a disjoncté, sur Tatooine, et qu’il est en train d’exterminer une
centaine de Tusken Raiders (moment-charnière dans le voyage d’Anakin
vers le Côté Obscur, et donc moment-charnière dans
le continuum de Star Wars)... Et c’est Yoda qui se rend, seul, sur
la planète des Fabricants de Clones pour prendre sommairement le
contrôle de tout ce monde. C’est Yoda qui arrive juste à temps
avec les Clones pour secourir les 35 Jedi qui restent. Et c’est encore
Yoda qui, à la fin, arrive à temps dans le hangar du comte
Dooku pour empêcher qu’Obi-Wan et Anakin crèvent, et qui se
transforme brusquement en Super Mario et qui saute partout comme une superballe
attachée sur un jokari... Enlevez-moi Yoda du film, et les 35 derniers
Jedi n’auraient pas pu compter sur le secours providentiel des Clones,
et ils seraient morts, et au moins nous serions débarrassés
de Samuel L. Jackson, et même Anakin et Obi-Wan auraient pu périr
aplatis sous une colonne égyptienne, n’eût été
de l’arrivée in extremis de Yoda, notre sauveur miniature,
aussi connu sous le nom de: « The Lean Green Fighting Machine ».
Bon, c’est tout pour
le moment... On verra bien comment tout ça va se terminer en 2005.
D’ici là, ceux qui ne sont pas d’accord vont m’écrire, pour
me vilipender. J’ai l’habitude... Si vous voulez qu’on se batte au sabre
laser, pas de problème, j’ai le mien, à double lame, un jaune.
J’ai déjà eu l’occasion de sectionner maintes têtes.
Ça ne me dérange pas d’en trancher d’autres... En garde!
David
Pêle-Mêle
|