ÉROTOCRATIE
LE DUEL
par Gary Del Monte
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En me rendant au duel, j'étais plutôt blême. Je fus distrait de mes pensées par Stéphane, qui me tint ces paroles: 

- Maître Gustave, vous n'y songez pas! Vous êtes sur le point de commettre un acte misérable et rampant! Quoi ? vous allez vous battre en duel avec Valentin, parce qu'il a folâtré avec votre bien-aimée! Vous blasphémez! cela s'appelle bafouer les valeurs fondamentales de notre société! Et vous risquez la prison pour ça! 

   Je ne tins pas compte de l'avis d'un domestique. J'étais persuadé que ce que j'éprouvais n'était pas de la jalousie, mais de la haine. Sur la plaine, à l'aube, devant moi, se tenait Valentin de Bellehumeur et son témoin, notre ami le chevalier Fabio de Mignolet, qui arborait un sourire radieux. 

- Je ne vous laisserai qu'une occasion de présenter vos excuses, monsieur, me dit Valentin. La voici. 

- Plût au ciel que je ne m'abaisse devant un mollusque, fut-il fils de duc ou de cordonnier, lui répondis-je. 

- Vous joignez donc la calomnie à la bassesse? renchérit-il. 

   Pour toute réponse, je lui tendis un pistolet, pris le mien, et me mis à m'éloigner de lui. 

   Lorsque nous fûmes assez loin, nous nous positionnâmes, et tirâmes au même instant... 

   Je fus blessé, et je perdis beaucoup de sang. Valentin vint vers moi, la balle lui avait sifflé à l'oreille. Il examina ma poitrine, d'où le sang d'écoulait abondamment, et me chuchota à l'oreille: 

- Tu n'as rien compris, Gustave. Il ne faut pas être jaloux. Le Roi l'a dit : l'époque est à la promiscuité. 

- Débauché..., murmurai-je. 

   Valentin partit d'un grand éclat de rire. Je sentis mes forces me quitter, et fermai les yeux. 

 * * *

   Je survécus bien sûr à ce duel, sinon qui vous raconterait cette histoire? Ma blessure me retint au lit pendant quelques mois. Durant ma convalescence, je me remis à la peinture. Mes toiles étaient composées de couples, chaleureusement unis dans des scènes de nudité. Je dois admettre qu'à cette époque, on payait cher le prix qu'il fallait pour afficher mes toiles dans un salon.

   Durant les premières semaines, je fus désespéré de voir qu'aucune femme ne venait me visiter. J'avais pris la résolution de devoir écumer des endroits indignes de mon rang durant la nuit, lorsque Nadia de Nazir Khan décida de me faire une surprise. 

  La jeune Nadia, même à 18 ans, n'était pas encore tout à fait adulte. Elle gardait encore ses petits seins d'adolescente. Elle ne ressemblait pas du tout à sa mère. Ses cheveux roux, qu'elle portait courts, lui donnaient des airs de gamine, mais j'avais goûté trop longtemps l'abstinence pour ne pas éprouver du désir en la voyant. Son visage était légèrement arrondi, et ses yeux étaient tristes. 

   Nadia m'avait apporté une lettre de sa mère, que je lus pas tout de suite, car je lui réservais une surprise, à la jolie messagère. Je la remerciai pour les fleurs qu'elle m'avait si gentiment amenées, et me mit à couvrir de baiser son corps délicat. Elle ne fit pas de résistance, passant sa main dans mes cheveux. Ce serait bientôt une maîtresse splendide, mais, pour l'instant, il fallait lui en montrer. Tout en lui embrassant le cou, je caressai ses seins menus, et j'introduisis mes mains dans sa culotte de veloutine. Pendant de courts instants, j'hésitai à m'introduire profondément dans sa chatte, ne voulant pas lui enlever ainsi le voile de sa virginité. Or, comme je sentis qu'elle avait déjà rompu l'hymen, la main qui me restait souleva une de ses jambes, pendant que mon autre main formait un poing, avec l'index et l'auriculaire relevés. Ces deux doigts s'introduisirent, l'un dans la chatte, l'autre dans le sphincter, provoquant des délices instantanés. 

   Plus tard, lorsque Nadia fut partie, je lus la lettre de sa mère: 

   Mon cher Gustave, 

   Vous avez laissé sur moi vos empreintes digitales ; c'est pourquoi je m'autorise à vous écrire. Laissez-moi vous dire qu'en vos bras je fis la découverte d'une volupté qui jusqu'à maintenant ne m'avais jamais été dévoilée, même par Valentin, qu'on dit expert en la matière. Vous avez une façon tout à fait à vous d'introduire votre Oiseau céleste en moi, et il me plairait beaucoup de renouveler l'expérience… avec quelques variantes, bien entendu. Lorsque vous serez guéri, venez me retrouver. Je vous promets que Valentin n'y sera pas. Je vous aime et vous embrasse partout, surtout entre les deux jambes.

   Votre esclave, 

   Marie de Nazir Khan. 
 
 

Gary Del Monte 
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