ÉROTOCRATIE
LA VENGEANCE
par Gary Del Monte
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  Une fois guéri, je retournai tous les jours chez Madame de Nazir Khan, conformément à ses désirs. Je m'amusais beaucoup, et j'étais surtout pris d'un goût vif pour l'archiduchesse de ***, particulièrement depuis que j'avais développé l'idée de la ravir à mon ancien camarade Valentin de Bellehumeur.

- Je crois que Valentin m'aime à la folie, dit un jour *** de Belletête. 

- Vous avez raison, fit le vicomte de Pittiglio. Il a perdu la tête, et rêve depuis longtemps d'obtenir vos divines faveurs. Vous devriez lui céder, car tout cela devient gênant. 

- En effet, répondit le baron de Trinque. 

- Vous avez tort, dis-je. Archiduchesse, permettez-moi de vous glisser quelques conseils sur celui qui naguère fut mon ami. Cet homme ne sera bon qu'à vous imposer toutes ses bizarreries, et je ne parle pas des jeux de l'amour. Non, je veux dire par là que vous aurez à souffrir un homme pour qui seul paraître est important. Une fois assuré de vos faveurs, il vous méprisera. 

   Las de ces médisances, Marie de Nazir Khan, le vicomte de Pittiglio et le baron de Trinque s'éloignèrent, sans doute dans le but d'ajouter du sang neuf à l'orgie qui se déroulait dans la pièce voisine. Je continuai à me venger de mon ami en le salissant auprès de celle qu'il aimait: 

- Vous avez, de plus, sûrement remarqué comment Valentin est un médiocre amant. 

- Vous vous trompez, dit ***. Jamais monsieur de Bellehumeur n'a eu le loisir de me posséder. 

- Pourrais-je vous demander pour quels motifs? lui demandai-je après être revenu de ma surprise. 

- Je suis vierge, me dit-elle. Jamais homme ne m’a dépucelée. Même mon mari, l'Archiduc, ne m'a jamais touchée. Il était homosexuel. 

   Je pris la décision de ne pas appeler la garde nationale. Elle avait, pour une raison inexplicable, réussi à ne pas participer aux cérémonies d'initiation sexuelle, obligatoires à dix-sept ans! 

- Je ne sais pourquoi je vous ai confié ce secret, dit-elle ensuite. Promettez-moi de ne point abuser de la confiance que j'ai placée en vous. 

- Madame, je suis un homme d'honneur, répondis-je. Je me contenterai de vos faveurs. 

- Homme terrible ! s'écria-t-elle, et elle s'enfuit du salon de la marquise de Nazir Khan. 

   Pendant plusieurs semaines, je lui fis une cour des plus assidûes. Je ne comprenais pas son antipathie pour ma jolie figure. Elle s'entêtait à vouloir me persuader que je ne la vaincrais jamais, mais elle savait fort bien que je désapprouvais sa virginale conduite. Un jour, la peur l'emporta sans doute, et elle accepta de venir chez moi pour céder à de nobles caprices. Je lui tint les formules d'usages: 

- Ma chère ***, nous ferons l'amour où il vous importe, mais de grâce dépêchez-vous d'arrêter votre choix. 

- Puisqu'il en est ainsi, me dit-elle, ce sera dans la mansarde. Je sens que là-haut je vous aimerai beaucoup... 

   Elle bondit dans les escaliers et grimpa jusque dans ma mansarde. Je n'eus aucune difficulté à la rejoindre dans cet endroit poussiéreux. Nous nous défîmes de nos vêtements, sans pour autant qu'elle n'enlève ses bijoux, et j'eus le plaisir d'admirer ses formes, qui étaient parfaites. 

   Je caressai tout d'abord ses cheveux d'or, qui étaient retenus en un chignon. Ensuite, mes mains descendirent le long de son visage angélique, sur ses tempes, sur ses joues, jusqu'à son cou où elles s'extasièrent au toucher de son duvet blond. Je lui massai un peu les épaules, puis les seins (ces deux pamplemousses aux globes pâles). Pour finir, je l'empoignai par les fesses, l'approchai de moi, et me mis à l'embrasser passionnément. Mon Ambassadeur dressé éprouva une sensation voluptueuse au contact de son ventre. 

   Je décidai qu'elle devrait se déflorer elle-même sur moi, et me couchai sans vergogne par terre. Mon Éperon rocheux se dressait, fort comme une colonne du Panthéon, ou plutôt, comme un des bras d'Hercule, et prêt à exploser.

   Elle défit ses cheveux, qui tombèrent jusque dans le bas de son dos. Ensuite, elle prit ma verge dans ses mains et descendit lentement sur moi. Je crois qu'elle eut beaucoup de peine à déchirer son hymen: je me contentais de rester allongé, jusqu'à ce que je sente que je déchirais le voile de sa virginité. Je m'amusais à observer son visage, qui prenait tour à tour des expressions de douleur et de jouissance infinie. Lorsque je sentis rompre son voile virginal, je décidai de me mettre en marche. Ce fut une nuit d'amour merveilleuse, qui ne finit que vers midi, le lendemain. 
 
 

Gary Del Monte 
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