François
d'Eautrouble avait survécu aux blessures que nous lui avions infligées,
Valentin et moi, lors du duel. Gravement blessé, il avait obtenu
une permission, et, dans l'intervalle, il était passé dans
le camp ennemi. Par la suite, il devint l'un des plus féroces inquisiteurs
de cette odieuse époque.
Cet homme indigne n'avait
pas oublié l'humiliation que nous lui avions fait subir, et il résolut
de se venger de moi, le seul de ses deux ennemis qui ait survécu
à la guerre. J'eus vent de ces dessins mais je me refusai à
fuir, ne voulant pas qu'on puisse me traiter de couard. Pour cette raison,
je ne fus pas surpris de le voir envahir mon atelier de peinture en compagnie
de la garde officielle des dignitaires dévôts.
- C'en est fini de votre vicieuse façon
de vivre, me dit-il d'un ton présomptueux. Gardes! emparez-vous
de
lui.
On m'emmena dans la forteresse
du tyran, située au nord de l'île. Là-bas, je fus emprisonné
durant plusieurs jours, mais je réussis à surmonter mon ennui
en me remémorant voluptueusement les doux moments que j'avais passés
en compagnie de *** et d'Isabelle de Chérilus.
Puis, un matin, aux aurores,
d'Eautrouble vint me chercher et m'emmena dans la salle de torture. Il
me tint alors ce discours plein de morgue:
- Je vous purgerai de tous vos vices, vous
verrez. Quand vous sortirez d'ici, mon cher Gustave, les femmes ne vous
intéresseront plus, assurément. Sachez que j'ai sur vous
tous les pouvoirs. Je ne vous torturerai point, je laisse cette tâche
à des mains plus expertes. Rassurez-vous, j'assisterai quand même
à votre déconfiture. Gardes! faites entrer le bourreau.
Les gardes introduisirent
un petit nabot aux moustaches sales et au regard méchant. Ils m'attachèrent
ensuite, et laissèrent le bourreau préparer ses instruments.
- Allons, Gustave, voici venu le temps
de renier votre foi libertine, me dit d'Eautrouble.
- Sachez, l’Inquisiteur, qu'une fois qu'on
a connu les délices du corps féminin, rien au monde ne peut
empêcher l'homme de suivre la pente de son penchant naturel, fut
ma réponse.
- S'il en est ainsi, dit d'Eautrouble,
vous serez mis à la torture. Bourreau! Faites votre office!
Le bourreau commença
par me fouetter le torse et les jambes, mais il arrêta très
brusquement lorsqu'il sentit mon sperme gicler dans son visage monstrueux.
La sensation du fouet, il fallait s'y attendre, avait provoqué en
moi le retour de nombreux souvenirs de ma jeunesse débauchée.
En fait, chaque torture qu'il
fut en mesure de m'infliger ne fit qu'augmenter ma jouissance, si bien
que
d'Eautrouble lui commanda d'arrêter,
et me renvoya dans ma cellule, où je soignai tant bien que mal mes
plaies. J'avais particulièrement aimé le moment où
le bourreau s'était attaqué à ma verge.
François d'Eautrouble
revint me chercher le lendemain, me promettant que, cette fois-ci, je souffrirais
réellement. Il me fit emmener dans
la salle de torture, où je fus surpris de voir *** attachée
à la table où j'avais été torturé la
veille. La pauvre *** n'avait pas les nerfs solides de quelqu'un pour qui
la débauche fait partie du quotidien: elle tremblait de peur, à
l'idée de ce qui l'attendait.
- Seigneur! implorait-elle. Quel atroce
supplice va-t-on me faire subir? En quoi mérité-je cet odieux
traitement?
- Garce! cracha François d'Eautrouble.
Tu m'a juré que tu te réservais à moi, et tu t'es
acoquinée avec ce
débauché de Gustave Loranger!
Je te ferai payer cet affront! Regardez bien, Gustave : le bourreau va
abîmer votre maîtresse adorée.
D'un oeil stoïque, je
regardai le bourreau torturer *** qui hurlait de douleur. Il commença
par la fouetter, pour ensuite lui arracher, un à un, les ongles
des mains et des orteils. Il lui brûla le ventre, les cuisses et
le bout des seins avec des tiges de métal chauffé à
blanc. Il introduisit des charbons incandescents dans sa Caverne à
forme de Grain. La pauvre *** faisait pitié à voir.
- Pitié, François ! implora-t-elle
en pleurant. Souviens-toi que je t'ai aimé!
- Bourreau, continuez votre office, répondit-il.
Le bourreau enchaîna
en lui crevant les yeux, et en lui arrachant toutes ses dents. *** souffrit
atrocement. Pour finir, il introduisit dans son sphincter une tige de métal
enflammée, provoquant ainsi une mort lente et
douloureuse.
Lorsque d'Eautrouble se retourna
pour voir l'effet qu'avait produit sur moi la mort de ma maîtresse
adorée et favorite, il fut extrêmement déçu
de voir que je me masturbais. Découragé de ce que mon comportement
fut aussi incompatible avec ses idéaux de dignité, il décida
de me relâcher, et d'effacer de sa mémoire les difficiles
souvenirs que j'y avais imprimés.
ÉPILOGUE
Je fus quelque temps sans
pouvoir me servir de ma verge blessée, car l'éjaculation
provoquait en moi une
souffrance insoutenable. De plus, je me
consolais difficilement de l'absence de *** qui, à l'instant même,
était
en train de se biodégrader. Pourtant,
je sentais monter en moi un désir farouche, et je projetai un petit
voyage à la mer, en compagnie d'Isabelle de Chérilus. Mon
penchant me portait naturellement vers elle. L'idée du plaisir que
j'avais connu avec elle, l'examen rigoureux du souvenir de ses charmes,
et la possibilité que je voyais de me faire aimer par elle, tout
cela fit que ce fut elle que je choisis, et non Mathilde qui me considérait
comme son maître.
Nous voyageâmes pendant
deux jours avant d'atteindre l'Océan, où nous attendaient
de nombreux délices
délétères.
Nous marchions sur la plage,
Isabelle et moi. La marée était basse. Le soleil descendait,
et le ciel laissait voir des couleurs si belles que mes mains de peintre
auraient eu de la difficulté à les reproduire. Nous étions
silencieux, et, dans ma tête, je
me disais que, de toutes les femmes que j'avais connues, Mathilde, ***,
Marie de Nazir Khan et les autres, c'était Isabelle de Chérilus
que j'avais préféré, car elle était plus belle,
plus douce et plus affectueuse. Oui, je l'aimais singulièrement
! Elle m'inspirait de tels sentiments que je résolus d'en faire
ma femme, et d'abandonner le libertinage. Tant pis pour son mari à
la jambe de bois! Isabelle lui laisserait les enfants!
Je l'arrêtai subitement,
et lui enlevai un à un tous ses vêtements. J'avais devant
moi un portrait féerique, un
décor splendide, et une femme sublime.
Je me mis à lui embrasser le ventre, et à lui sucer les seins.
Mes mains palpèrent vigoureusement ses fesses, s'amusant à
effleurer son anus. Je la fis tomber à terre, et ma tête s'en
fut entre ses jambes. Avec mes doigts, j'écartai ses lèvres,
et je fis alterner ma langue entre ses nymphes et son clitoris. Mon nez
se perdait dans son poil pubien. Elle laissait couler son miel abondamment,
et me
carressait les cheveux. Pendant de longues
heures, je dévorai son Anémone avec appétit, et plusieurs
fois elle
dut atteindre l'orgasme.
Elle finit par me relever
la tête, et m'embrassa passionnément. Elle me débarassa
de mes vêtements, et guida ma Pagode Yang en elle. Pas un instant
nos yeux n'arrêtèrent de se fixer. Nous fîmes l'amour
pendant
Longtemps… tellement, qu'à la fin,
nos corps étaient totalement maculés de sable.
Encore une fois, je déversai
un torrent de mon fluide vital en elle.
FIN
Sortez-moi de cet enfer !!!
Gary
Del Monte
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