TRADING SPACES
par Dyke Kiri
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   Aux petits poodles qui larmoient à la porte du Rastaquouère, tourmentés par ses boniments négatifs usuels, et qui veulent que je leur ponde, moi, de la chronique rose bonbon, attrapez ce train-là pendant qu’il passe, parce que, aujourd’hui, je vais parler de quelque chose que j’aime. C’est rare, parce que les autres qui écrivent dans Ma Commune Légère, tous grincheux à souhait, ont déteint sur ma personne, depuis le temps que ce site est dans mes bookmarks. Difficile de ne pas devenir une grognasse, avec ces gars-là.

Il y a bien bien longtemps que je ne suis plus disposée à digérer la monotonie télévisuelle, et en particulier les nouvelles : est-ce utile de savoir qu’à Sainte-Anne-des-Meux-Meux un jeune ado insouciant est mort en voulant impressionner une biche, en faisant un wheeley, avec son vtt, les doigts dans le nez ?

À cette interrogation, je réponds : NON ! Moi, je veux de la bonne humeur, du pratico-pratique, des idées déco, et, évidemment, des décolletés. Faut dire que j’ai le béguin pour Alex McLeod, l’animatrice de Trading Spaces, une émission nouveau genre, au canal TLC. Ici, pas de tatawinage : deux paires de voisins échangent leurs appartements pour redécorer une pièce dans chaque domicile. Les deux équipes ont un designer d’intérieur attitré qui les conseille dans leurs immixtions respectives, et, de plus, un menuisier qui fait la navette entre les projets de rénovation, pour effectuer les tâches les plus costaudes (étagère, baldaquin, gossages de bois hétéroclites ). Un budget de mille dollars et une limite de temps de quarante-huit heures sont imposés, et, évidemment, pendant ce laps de temps, les deux équipes n’ont pas le droit de lorgner leur propre appartement pour apprécier la progression des travaux. En fait, ces trois dernières interdictions sont les plus importantes, car elles rajoutent à l’intérêt de l’émmission (non, malheureusement, Alex n’est pas toujours à l’écran). Elle s’est même fait remplacer durant la seconde saison par une conne, et j’ai nommé : Paige Davis.

J’aimerais, sans plus attendre, vous présenter les joyeux lurons qui composent l’équipe de TS :

Frank Bielec, un designer : C’est le gros barbu de service (comme quoi il en faut toujours un, dans tout !). Il est d’une bonhomie réconfortante, nous rappellant celle du Père Noël américain caractéristique (popularisé, pour votre pop-culture personelle, par Coca-Cola). Il pourrait paraître gay au premier abord, mais, contrairement à Petit Papa Noël, il n’en est rien – s’il faut se fier au nombre de fois qu’il a fait allusion à son épouse Judy. Il faut dire que pour la plupart des gens, un designer qui n’est pas gay n’a aucune crédibilité artistique. Voici pourquoi : selon ma théorie, les designers hétéros, comme Frank, n’hésitent pas un instant à s’inventer des petites manies afin de mettre les clients en confiance. En tout les cas, moi je me sentirais en sécurité de confier mon bachelor à ce gros nou-nourse. Frank est un de mes désigners favoris de TS. Ses aménagements reflètent sa joie de vivre : les couleurs vibrantes (et souvent chaudes) sont utilisées sans ménagement, et harmonisées avec goût. De plus, Frank aime travailler alentour d’une thématique cohérente, ce qui aide à uniformiser son « style » bariolé. Ma note objective : 85%

Paige Davis, animatrice : Elle me gosse. C’est elle qui a pris la place de la belle Alex ! Ma nut (une joke de gars) subjective : 20%

Genevieve Gorder, autre designer : Pour notre plus grand bonheur, les réalisateurs de TS ont eu l’idée d’engager Genny, une fille très enjouée et qui correspond bien à ma définition de femme-enfant – c’est-à-dire une femme qui ne s’empêche aucun élan de folie au nom de la bienséance. Je pense, entre autres, à la fois où cette dernière était revêtue d’un T-shirt à motif camouflage vert, et qu’elle essayait, un large sourire aux lèvres, de se confondre, comme un caméléon maladroit, à un mur qu’elle venait de recouvrir de lichen (une autre de ses idées folles). Tu es trop cu-u-te ! comment est-il possible de ne pas te voir ! La plupart des réalisations de Genny sont empreintes de romantisme, surtout lorsque cette folle fée à le mandat de transformer une chambre à coucher... Évidemment, ses idées saugrnues ne font pas toujours la joie des propriétaires, mais il faut dire que nous avons souvent affaire à des retardés mentaux américains qui ne connaissent que les trois couleurs primaires : le jaune clair, le cyan, et le blues, ou, si l’on est chanceux, le style Martha Stewart. Ma nut subjective : 85%

Laurie Hickson-Smith, designer aussi : Elle est une fille assez rangée. Ses cheveux rouges à la Isabelle Boulay ne sont qu’un leurre masquant un tempérament calme et pondéré.  J’avoue ne pas avoir grand-chose à dire à son propos, mis à part qu’elle fait de belles esquisses pour les menuisiers (ce qui les remplit de joie). Si vous aviez un kick sur cette belle rouquine, désolée de vous apprendre qu’elle est enceinte en ce moment, et sur son visage enjoué se dessine non pas une esquisse pour menuisiers mais un sourire niais, surplombé de deux pommettes saillantes et luisantes à souhait (comme c’est souvent le cas pour une fille en cloques, question d’hormones). Son style très feminin, souvent champêtre, est, règle générale, bien accueilli par les participants, et par votre humble serviteure, bibi, moi, autrement dit, en un mot. Ma nut subjective : 75%

Amy Wynn Pastor, menuisière: Un nom à coucher dehors! Comme sont pendant masculin, Ty Pennington (un nom à coucher dans la véranda), elle est stressée de la vie, devant faire des pieds et des mains pour satisfaire les exigences de deux designers qui tirent la couverture chacun de leur bord. Comme si ce n’était pas assez, il y en a toujours un qui, jouant la carte émotionnelle, réussit à monopoliser la Amy au détriment de l’autre équipe... Dans TS, mes agnelles (le reste de l’équipe de Ma Commune Légère déteint sur moi?), c’est souvent dans les rapports menuisier-designer que le ton monte, que c’est l’escalade, mais il sagit bien souvent que de simples camouflets. Malheureusement, Amy n’est pas la menusière la plus efficace et, qui plus est, elle n’est pas vraiment mon genre, physiquement : j’aime les beaux visages, et le sien est plutôt banal. Néanmoins, le Bon Dieu s’est rattrapé en l’équipant d’une somptueuse paires de mamelles. Non, non, ne rougissez pas! Ma nut subjective : 65%

Ty Pennington, le menuisier-qui-couche-dehors: C’est le « cool dude » de l’émission. Il est vraisemblablement chez la gent féminine normale, la figure masculine la plus appréciée de l’émission, et, ce, malgré son tempérament rebelle et irrévérencieux (quand un designer ose lui botter le cul). Il est probablement le membre le plus travaillant de la famille TS (et je ne parle pas ici de ses exploits hors-d’ondes avec les groupies, mais il doit être travaillant là itou, avec son membre). Ma note objective : 80%

Hilda Santo-Tomas, designer : Sa personnalité, un tantinet fadasse, ne l’empêche pas de pondre des concepts originaux et très contemporains. Son penchant pour la monochromie donne aux pièces qu’elle redécore du cachet, mais pas beaucoup de chaleur humaine. Ma nut subjective : 70%

Douglas Wilson, designer : Comme c’est le cas pour Frank, Douglas est un faux gay. Il possède une personnalité impulsive et les atmosphères qu’il crée laissent parfois un arrière-goût d’improvisation. La dernière fois que j’ai écouté l’émission, une grosse bonne femme est sortie du cadre de la caméra brusquement, pour pleurer à chaudes larmes, déçue de ce qu’il avait fait de son salon. Je suis ouverte à bien des choses, en termes de design, mais là, il s’était vraiment planté. Heureusement, certains projets de Douglas tournent bien. Ma note objective : 75%

Vern Yip, designer : Comme c’est le cas pour Frank et pour Douglas, Vern à l’air d’un gay, mais, lui, héhé, il en est un, c’est pas trop tôt. Je n’aime vraiment pas sa personnalité, mais je dois avouer que c’est le meilleur designer de TS. Avec le budget habituel de mille dollars pas plus, Vern échafaude de luxueux univers d’inspiration Zen. Le monochrome entremêlé de pièces d’accent est souvent  la signature de ce maître de la déco. Yip Baby! Ma note objective : 90%

Alex McLeod, superanimatrice : C’est celle (l’animatrice) de la première saison. Je ne sais pas pourquoi ils l’ont flushée pour la remplacer par Paige, mais laissez-moi vous dire que ce n’est vraiment pas une bonne idée! Alex, c’était tout ce qu’on veux d’une animatrice : douce, intelligente, souriante, et belle. On dirait une petite minette qui cherche à se faire cajoler... et je craque, littéralement, pour elle –, surtout quand elle met son chandail rose au col échancré. Une autre preuve que beaucoup de charme et une beauté modeste valent mieux que pas de charme et une beauté exeptionnelle! Ma nut subjective : 100% 

La seule chose qui me gosse vraiment dans Trading Spaces, c’est ce maudit « gingle » infernal qui rythme et marque chaque changement de lieu, ou de temps. Mis à part ce petit défaut, l’émission est addictive, et elle donne automatiquement le goût de ré-aménager ses quartiers de fond en combles.
 
 

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