Bon, pour moi, Ma Commune, je suis nouvelle là-dedans et je n'ai
pas encore la facilité d'adaptation de Junior ou des autres. Je
les admire parce qu'ils peuvent pondre deux pages sur rien du tout (mon
Cégep, en Sciences humaines, aurait été bien plus
réussi si j'avais eu ce don-là moi aussi de remplir deux
pages sans avoir encore rien dit). Mais je m'emporte. Avant tout, je remercie
le Rastaquouère de publier mon article, sur les weather-girls, et
je tiens à remercier aussi David Pêle-Mêle qui m'a corrigé
un tas de fautes, et même qui a réarrangé certaines
phrases et les accords... Pour parler avec la même franchise que
les autres de Ma Commune, il pense que parce que je suis contente qu'il
ait corrigé mes fautes je vais donc payer en nature, mais il se
met le doigt dans l'oeil. En-t-k, allons-y comme suit pour cette étude
de nos sex-symbols de la météo.
La sorte
de fétichisme, qui nous fait considérer la weather-girl comme
un objet sexuel, ne date pas d'hier. Depuis les années 60 aux États-Unis,
la météo, parfois animée par les hommes, est faite
bien plus souvent par des femmes et souvent des femmes sexy. La weather-girl
est la moins intello des employés d'une salle de nouvelles, et elle
est la seule, à se servir de tout son corps, pour nous montrer le
temps qu'il fera, et pas juste de ses babines, comme les anchors (les animateurs,
par exemple Michelle « glaçon » Viroli). Voici une revue
complète de ces weather-girls qui me sont accessibles avec la vieille
télé que m'a donnée ma mère pour partir en
appartement.
COLETTE
PROVENCHER (TVA): Elle est pas mal, ça on ne peut pas le nier,
mais il y a un petit quelque chose en elle qui me rappelle ma mère
et ça m'agace, parce que, je ne sais pas, elle a des yeux tout grands,
un teint rosé, des pommettes saillantes, (c'est la première
fois que j'utilise cette expression). Toute sa face a l'air épanoui
et c'est assez beau, mais étrange. On l'imagine mieux en professeur
de Cégep qu'en amante enflammée, c'est peut-être ça.
Je crois qu'il y a absolument rien d'explicite en elle. Elle ne fait pas
perverse, et ça ne veut pas dire que si une fille n'est pas perverse
elle n'a pas de charme, non, mais dans ce cas-là, je ne me vois
vraiment pas aller prendre une bière avec elle en amoureuses. Mais
bon, ce n'est pas un laideron du tout, je dois dire. Elle a du chien, au
fond.
JULIE
NAUD (TVA): Pas pour une nuit, mais, disons que pour une heure de dîner,
ça serait pas de refus. Elle me semble un petit peu, juste un petit
peu pâle, mais pas sa peau, plus pâle, mettons, dans un sens
de: sans attrait. Julie c'est le nom le plus commun du monde, le plus banal,
et Naud, je m'excuse mais c'est bizarre comme son, ça fait nono
(Naud-Naud) mais je ne suis pas là pour être trop méchante,
car j'aime les weather-girls, je ne veux pas leur traiter de noms. Au fond,
je pense qu'elle est formelle et stricte comme le canal qu'elle représente.
Mais si tout le monde était mort dans une guerre atomique sauf moi
et Julie Naud et Colette Provencher, c'est pas Julie que je choisirais.
À par ça c'est une fille correcte.
PATRICIA
DEMERS (TQS): Ce qui fait son charme c'est qu'elle a un petit air de
Andie MacDowell, et pour quelqu'un comme moi qui adore cette actrice et
parfois qui en rêve ce n'est pas rien. Quand c'est elle qui donne
la météo, je sens accélerer mon Jet-Stream, comme
on dit: elle est très sexy, vraiment, c'est la vraie weather-girl
type mais pas habillé vulgaire du tout comme dans le temps. Je l'aime
et apprécie ses bulletins parce qu'elle ne s'embrouille jamais dans
un détail ou un tableau. Quand elle a quelque chose à expliquer,
c'est toujours clair, concis comme disent mes profs. Je lui donne la note
de neuf sur dix, et j'ai toujours aimé le nom Patricia, c'est beau,
et si quelqu'un trouve quelque part, sur Internet, une photo d'elle en
maillot de bain (ou moins), envoyez-la-moi, s.v.p. Merci.
LORI
GRAHAM (CFCF): Entre vous et moi, ce n'est pas la plus sexy du lot,
mais au fond, comme dirait Kramer: elle aurait juste besoin de se faire
refaire le nez, et peut-être juste un peu limer la dent du devant
et n'empêche que son statut de weather-girl aidant, on ne peut s'empêcher
de l'imaginer nue, et, même, au lit, et avec un peu d'imagination
et beaucoup de gymnastique, mais tout dépendant de la soirée,
on pourrait quand même s'amuser, alors qu'on ne peut pas en dire
autant, certainement pas, de...
JOCELYNE
BLOUIN (Radio-Can): Physiquement, je n'en parlerai même pas,
parce que j'ai pas sous la main un dictionnaire des synonymes. Toutefois,
et toute sexualité mise à part, il faut avouer que c'est
la doyenne des weather-girls, au Québec. J'ai vraiment l'impression
qu'elle est là depuis vingt ans. Alors, le mythe de la weather-girl
ne s'applique pas facilement, ou pas du tout, à elle. Comment peut-on
la considérer comme un beau pétard? N'empêche que le
patron dans Ally McBeal a un kick sur l'avocate de la Maison-Blanche Janet
Reno (qui ressemble à Jocelyne Blouin), alors je me dis qu'il doit
quand même y avoir quelque chose dans n'importe qui. Mais pour moi,
hum!
CHRISTINE
LARRIVÉE (TVA): Sortie tout droit de Châtelaine celle-là,
mais comment une fille qui a le même prénom que moi pourrait
ne pas me plaire? On dirait que TVA en a engagé une pour chaque
espèce de clientèle-cible ou je sais pas, mais ça
peut être vrai pour tous les autres canaux au fond, aussi... C'est
niaiseux, mais Christine, j'aurais peur de la casser, je ne la shakerais
pas trop, mais c'est ça justement le genre de fille qui provoque
des grandes passions du genre romanesque. Pourtant, dans la mythologie
weather-girl, disons qu'elle manquerait d'un peu de côté «
nymphette » ou cheerleader.
PATTY
KIM (CBC): Ma favorite #1, pour la personnalité (elle aime les
films de Star Wars, elle est Asiatique et elle a l'air espiègle
et branché et elle blague toujours, elle est dégourdie) et
deuxième favorite pour le body (elle est bien faite tout de même).
Un membre de Ma Commune m'a dit (ça je ne le savais pas mais ça
illustre bien l'espièglerie que je décris) qu'en mai dernier
lors de la sortie du nouveau Star Wars, Patty Kim se servait d'un sabre
laser pour faire son bulletin météo (un sabre en plastique).
De près, elle a trop de maquillage, surtout aux yeux, mais ça,
j'imagine que c'est le poste qui l'exige, et pas elle. Une chose est sûre,
une Asiatique, je lui ferais des petites choses un peu partout, moi.
SUZANN
MÉTHOT (TQS): Vraiment, celle qui a l'air le moins crêpée
et le plus naturel. On la rencontrerait telle quelle sur la rue, au Saint-Sulpice,
avec son blouson de ski, et on ne serait pas du tout étonnée.
Elle ressemble à bien des copines d'université. Elle parle
bien, mais pas aussi bien que Julie Naud. Ça ne m'étonne
pas que la chaîne TQS ait choisi une weather-girl qui ressemble au
monde comme ceux qui regardent ce poste. Mais je n'ai rien à dire
de mal contre elle. Elle a une bonne face, elle est jolie, elle n'a pas
l'air sur la corde raide (ni piteux) et elle communique facilement ce qu'elle
a à dire. Si j'avais un harem, composé par toutes les weather-girls
nommées, je prendrais Suzann Méthot pour terminer une petite
soirée chaleureuse passée en jeans et chandail de laine dans
un bar ou une salle de billard de pas trop mauvaise réputation.
BRIGITTE
BÉDARD (TVA): Avec elle, ce serait quelque chose de pas trop
banal... de l'exotique. La croisière en bateau-mouche entre le Vieux-Port
et je sais pas où de l'autre côté. C'est une jeune
femme assez jolie et distinguée, mais qui pourrait être la
plus jeune des soeurs de la mère de n'importe qui à peu près.
Ça lui donne un beau petit charme familial, justement. Commettre
l'inceste sans que c'en soit un. Prenez-moi pour une cochonne si vous voulez
mais ça m'fait un petit bourdonnement dans le ventre quand je pense
à ça. Avec une fille comme ça, j'irais dans une île
déserte, de l'océan Pacifique, et on ne pourrait pas recommencer
l'humanité, à zéro, comme Adam et Ève, mais
on trouverait quand même de quoi pour s'occuper.
MARIE-CLAUDE
SAVARD (Radio-Can): Ah, Marie-Claude! À quelle dure et délicieuse
torture soumets-tu mon pauvre petit coeur quand tu te tiens bien droite
dans tes complets impeccables ajustés, devant les cartes géantes
du bulletin de dix-huit heures, nous montrant où est la zone de
haute pression, ou est le front froid qui nous apportera de la pluie, ou
sont les nuages. Tu remportes mon premier prix pour le physique. Tu es
la plus jolie et de loin, tu as un bon maintien, tu es fluide, articulée,
posée, élégante; tu es le sex-symbol qu'il nous fallait.
(Tu me fais faire de la haute pression, et des fronts froids (ou chauds).
À cause de toi je suis dans les nuages.) Tu est la perfection. L'autre
soir tu donnais tes prévisions en direct des rues de Montréal,
et il ventait fort, et une mèche de cheveux était prise à
la commissure de tes lèvres à cause du vent. Je ne te dirai
pas ce que je suis immédiatement allé faire, dans la salle
de bain: cette mèche de cheveux m'a fait capoter. (Comment ça?
est-ce que la perfection peut quand même avoir une petite mèche
folle? Et quelque chose qui n'est pas en place?) Je ne peux pas en dire
plus sans que ça devienne vulgaire... Je sais que les gars de Ma
Commune diraient rien, mais, bon, il y a des limites, et je ne peux pas
me permettre de manquer vraiment de respect pour ma belle Marie-Claude.
C'est
tout. Pour le moment peut-être.
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